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L’économie du Salut
La modernité économique a élevé deux monstres entre lesquels il nous faudrait choisir : sois libéral ou socialiste, pour l’individu ou pour l’État, avec le bourgeois d’affaires ou le prolétaire. Prophète raté, Marx a pour l’heure gagné le combat des catégories. Il a pourtant toujours existé une autre voie (la seule), la doctrine sociale de l’Église, sur laquelle deux essais jettent un regard neuf, depuis les premières théories patristiques (Les Pères de l’Église et l’économie de Jean-Marie Salamito) à sa mise en acte au siècle dernier pour pallier les affres de l’industrialisme par Dorothy Day, journaliste américaine cofondatrice du Catholic Worker Movement (dont de merveilleux écrits sont réunis par Baudouin de Guillebon dans Ils ont besoin d’être dérangés). [...]
Décadanse : danse macabre pour les boomers
« Tourne-toi / Non / Contre moi / Non, pas comme ça / Et danse / La décadanse ». L’intellectuel tire le titre de son nouvel essai de la chanson de Serge Gainsbourg, La Décandanse. En 1971, notre ami Gainsbarre prenait effectivement déjà la mesure de cette grande rupture anthropologique que traversait son époque. Cette rupture n’est autre que la grande libération sexuelle opérée par les jouisseurs de mai 68. Une libération qui se veut être une nouvelle promesse de bonheur. Rien que ça. Finalement, cette génération est celle qui élève le jouisseur en héros, qui établit la société de consommation et de divertissement, le règne des marchandises et du sexe. Méfiant et dénonciateur, l’écrivain s’écrie « Libération… piège à con ! » en publiant Décadanse. [...]
[Reportage] Les conservateurs se rebiffent
Conservatisme National, voilà le titre du colloque qui s’est tenu à l’Emmanuel Center, à quelques pas de l’Abbaye de Westminster. Conservatisme et national : deux mots sulfureux qu’en France il sera bientôt risqué de scander dans la rue sous peine d’être dissous par le ministre de l'Intérieur… Quoi de plus engageant que d’aller écouter les nouveaux émancipateurs, subversifs gardiens de la tradition qui nous sortiront du marais progressiste. Plongée au sein des abolitionnistes du wokisme. Au micro, soixante essayistes, universitaires, politiciens et têtes pensantes des think-tanks anglo-saxons ont exploré deux questions : qu’est-ce que le conservatisme ? que doivent faire les conservateurs pour gagner la partie ? Le ton oscillait entre conseil de guerre et séminaire de philosophie. Chacun d’énoncer les principes du conservatisme, droit de propriété, État de droit, liberté d’expression, démocratie parlementaire, et les quatre F : faith (foi), family (famille), flag (drapeau), freedom (liberté). [...]
[Idées] Populisme à l’anglaise
Professeur à l’Université de Kent, Matthew Goodwin est l’un des rares universitaires du monde anglo-saxon à étudier sérieusement le phénomène populiste. Dans Values, Voice and Virtue, il situe les origines de la révolte qui a engendré le Brexit dans la montée d’une nouvelle élite diplômée, substantiellement plus progressiste et libérale que le peuple, à gauche comme à droite du spectre politique. Sous Tony Blair et David Cameron, les élites britanniques se sont coupées des valeurs majoritaires, ont privé les classes ouvrières d’une voix dans l’arène politique et ont imposé une vision étroite de la vertu sous la forme du politiquement correct. [...]
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[Idées] Tu ne mettras pas Dieu à la preuve
Docteur en théologie et en histoire des sciences, ex-frère dominicain chargé des questions éthiques au Centre national d’études spatiales, Jacques Arnould est l’un des grands spécialistes contemporains des relations entre religion et science. Et c’est pour apporter une nouvelle contribution à ce débat ayant agité l’édition française ces derniers mois qu’il signe Dieu n’a pas besoin de preuves, ouvrage dans lequel il s’élève avec finesse et intelligence contre l’instrumentalisation de la science à des fins militantes, qu’elles soient religieuses (créationnisme, concordisme ou Dieu bouche-trou) ou athées (réductionnisme scientiste), pour démontrer ou infirmer l’existence de Dieu. Certes, la tentation est grande tant la modernité semble avoir dressé face à face ces deux ordres, et croyants comme athées rêveraient d’asseoir leur jugement, en faveur de la réconciliation ou de la dissipation, sur quelques solides certitudes. Hélas, les choses ne sont pas si simples répond Arnould, pour qui parler de preuve en la matière relève ou du mésusage des conclusions scientifiques, ou d’une méconnaissance de sa méthode, ou de l’ignorance de la dimension philosophique et théologique de la question. Ainsi nous invite-t-il à distinguer les deux ordres de vérité afin de rendre à l’un et à l’autre, comme on le fait avec César et Dieu, ce qui leur revient respectivement. [...
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[Idées] Catholicisme et judaïsme : le grand pardon
Voilà un ouvrage qui fera date, dans lequel Philippe Chenaux retrace l’histoire de l’antijudaïsme catholique de la Révolution française au concile Vatican II, en s’appuyant sur l’ouverture des archives du pontificat de Pie XII. Le professeur d’histoire à l’université pontificale du Latran prend soin de distinguer, à rebours de l’historiographie actuelle, l’antijudaïsme – qui désigne l’opposition au judaïsme pour des motifs religieux – de l’antisémitisme fondé sur des considérations économiques, sociales voire raciales. Si l’Église s’est toujours opposée au second, elle a pu entretenir le premier par ses déclarations, sans le faire entrer dans le domaine magistériel. [...]
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[Idées] Chantal moufte
Chantal Mouffe pose au premier abord un constat plutôt juste : nous sommes dans l’ère de la « post-démocratie », et maintenus dans l’illusion qu’il n’existerait pas d’alternative à la mondialisation néo-libérale. Une fois ces choses (très simples) dites, elle trace d’emblée les lignes d’un projet politique qui voudrait précisément refonder cette démocratie usurpée... en reconstituant un peuple « à partir d’une chaine d’équivalences issue de luttes démocratiques variées autour des questions touchant à l’exploitation, à la domination et à la discrimination ». On la sent venir d’ici, cette désormais incontournable intersectionnalité des luttes : « L’objectif est de parvenir à l’articulation d’une volonté collective transversale, d’un peuple capable d’arriver au pouvoir et de créer une nouvelle formation hégémonique qui saura impulser un processus de radicalisation de la démocratie. » Au bout de dix pages, ça ronronne déjà douloureusement. La démocratie radicalisée qu’appelle Chantal Mouffe de ses vœux, c’est donc une « révolution verte » qui n’aurait d’écologique que le nom, puisqu’elle s’installe dès lors comme une simple réévaluation du logiciel socialiste, forcément éreinté, et auquel Mouffe voudrait donner une nouvelle vie, fût-elle aussi artificielle que les méthodes de maintien de ce techno-capital qu’elle dénonce mollement. [...]
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[Idées] Situation du catholicisme aujourd’hui : tabula rasa
Jean Borella fait partie d’une faction dissidente de l’universitarisme catholique qui défend un christianisme mystique et tente d’établir un trait d’union entre l’Église et certains usages de la Tradition. Dans cet essai testamentaire, ce spécialiste de la philosophie antique et médiévale rappelle quelques points essentiels à une compréhension « éclairée » du catholicisme, étudiant notamment le concept d’universalisme à l’aune d’une lecture approfondie des Évangiles, et rappelant au passage brillamment l’irréfutabilité de l’Incarnation : « Le message irréductible du Christ, c’est le Christ lui-même, c’est-à-dire le fait même, historiquement unique, de l’incarnation du Verbe en Jésus ». [...]
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L’Incorrect numéro 61

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